on va penser que je prend systèmatiquement la défense de sexysassy lol, ce n'est pas le cas, mais en l'occurrence ce qu'il disait ne me semble pas totalement absurde..
comme je disais les années 80 sont une période bien particulière de l'histoire US et de l'histoire mondiale... c'est les années reagan, la réussite, la bourse, l'esprit d'entreprise et le pognon mis en avant, et il ne me semble pas absurde de penser que celà se soit répercuté sur la culture populaire et la musique.
Il faut lire le discours d'investiture de Reagan en 80 (sans doute dispo sur le net) qui est un des documents historique les plus importants (hélas...) de l'après-guerre : le retour de l'amérique qui gagne après plus d'une décénnie de crise et de contestation, "God is on our side" et tout le toutim, une sorte de nouvelle conquète de l'ouest.
Je me souviens qu'à l'époque de sa réélection, beaucoup d'américians critiquaient ouvertement Reagan, et pour cause, mais ont quand même voté pour lui sous prétexte qu'il avait redonné confiance au pays...
et je trouve assez juste de dire que cette atmosphère générale se soit finalement retrouvée dans une partie du funk 80, même si les Noirs furent les premières victimes des reaganomics... il est clair que l'esprit contestataire quasi omniprésent de la fin des 60 à la première partie des 70 avait pratiquement disparu dans le funk 80, mis à part dans le hip hop ou le rap old-school qui est une contre culture.
Pour le mainstream funk, je suis d'accord sur le fait qu'on trouve un paquet de titre enscençant une certaine réussite sociale et l'individualisme, les "be a winner" et "be yourself"(Cameo, bien que ces derniers soient bien difficiles à cerner comme en témoignent les faucilles et les marteaux sur l'album emotional violence, mais on est alors en 92), "it's a long way to the top" (Sos Band) "everybody love's a winner" ou le tube nombriliste de Glenn Jones "I am somebody" (qui a beau reprendre et détourner un discours fameux de Jesse jackson, il n'est plus question de lutte des classes ou de black power dans la chanson), pour n'en citer que quelques uns, ne sont pas des projections de l'esprit... sans compter les hymnes à l'amérique triomphante de pointures comme Barry White, James Brown (on est loin du "I'm black & i'm proud"...) ou encore les Sister Sledge... même le contestataire Kurtis Blow passe de titre humoristico-constestataires comme "The Breaks" "tough", etc. (cf. aussi la pochette de "Party Time") à "America my favortie country" en 85...
On trouve même ce personnage du Noir gagneur afichant sa réussite (et implicitement pro reagan) dans quelques films marquant de la décennie : parfois tourné en ridicule comme le personnage de Greer ouvertement pro républicain dans "she's got to have it" (nola darling) de Spike Lee, ou encore le fameux Daryl avec sa coupe Soul Glow de "coming to america" (d'ailleurs, le père de la dulcinée de Murphy dans le film est, c'est caractéristique, propriètaire d'une sorte de Mac Donald), parfois montré en exemple comme dans les Rocky des années 80.
voilà au total, ce n'était peut-être pas très bien formulé, mais je pense que le ressenti de sassy correspond à une certaine réalité... ce qui ne veux pas dire que j'adhere à l'équation synthé = résussitte sociale = belle bagnolles etc



jean