Dur ?...je sais pas, peut-être mais c'est vrai que j'ai du mal en ce moment avec ce genre de discours (c'est peut-être le contexte éléctoral qui veut ça).
Mais j'ai conscience que c'est un discours qui a eu le vent en coupe à une certaine période, presque générationel car les jeunes le tiennent de moins en moins. Moi c'est ce que j'ai entendu toute mon adolescence: le vieux discours bien démago qui consisite à dire que la lutte est réservée à ceux qui peuvent se le permettre. Non seulement c'est démago (ça réconforte la conscience de celui qui ne lutte pas sous couvers de tiers mondisme) mais c'est faux: les "idéologies" comme il est bon en ce moment de les appeler (comme si le libéralisme, l'individualisme etc. n'en étaient pas!) ont toujours été présentes partout sur le globe. Des coco, des anars, y en a sur les 5 continents et plus particulièrement dans les pays où la vie n'est pas "facile" (je ne savais qu'ici, elle l'était d'ailleurs): la palestine notamment, que je connais un peu, était un vivier de communistes, avant qu'ils se fassent persécuter systématiquement ; pourtant, on ne peut pas dire que les Palestiniens soient des priviligiés... Et l'Amérique Latine (le tiers monde me semble-t-il...) n'est-elle pas encore actuellement l'un des derniers théâtres d'expériences marxistes ? Une grande partie de l'Afrique a tenté de se relever du colonialisme (qu'elle a payé très chère) par la lutte politique. Non, j'ai peut-être été dur sur la forme (c peut-être parceque je suis malade

) mais ce discours me révulse sincèrement. D'autant que c'est insultant pour ceux qui luttent ici, très souvent pour nous, et qui sont traités de "privilégiés".
Je ne pense qu'il soit sain de hiérarchiser la misère. Nos pauvres sont-ils des privilégiés par rapport aux pauvres du Tiers monde? C'est facile et pas correcte...
De plus, j'en ai marre de m'entendre parler d' "expérience" lorsqu'on parle "théorie". On a tous des expériences de la vie, aussi riches les unes que les autres. C'est réducteur de construire une vision du monde à partir de sa propre expérience... et encore une fois c'est un discours très actuel. Depuis la fin des années 60, la théorie, la réflexion politique est honnie... tu m'etonne! Le pouvoir ne veut pas revivre un mai 68. Lorsque les jeunes s'emparent des "idéologies",le pouvoir vacille. Mieux vaut mettre en concurrence les expériences de chacun, nos individualismes, en faisant croire que c'est une façon "moderne" de penser la politique et que c'est de cette manière que l'avenir se construit. Pendant ce temps, la logique libérale avance implacablement, cette logique libérale qui elle ne complexe pas de trop de théories. Désolé wonder b si j'y suis allé un peu fort, mais ton point de vue ressemble trop à ce discourt que je combat car il hiérarchise, met en concurrence et appelle au repli sur soi.
P-bone : Concernant Marx, il n'était certes pas fils d'ouvrier mais il a payé durement son reniement de classe: il a vécu dans une misère noire (à telle point que sa fille est morte de mal nutrition) toute sa vie de théoricien-militant. C'est à l'époque ou sa situation était la plus déplorable qu'il a le plus produit intellectuellement . Comme quoi, on penser "global" quand tout va au plus mal (putain ça rime

)
Ben si on ne devait discuter que pour tomber d'accord je pense que il n'y aurait jamais de discussions...
T'inquiet, y a aucun soucis.

Je le vois comme ça aussi