Undertaker a écrit :J'ai eu la chance de le voir en août dernier à Philadelphie. "Life o the party" revisité avec des lignes de "Hot pants", oui, ça le fait...
Hey, oui ce petit salopardos de fossoyeur avait assisté à un concert du Musicology Tour.
Souvenez vous...son témoignage (sauvé de justesse de l'autodestruction)...un grand moment, assurement...
Undertaker a écrit :BEFORE
Il faisait beau ce jour-là. "Play in the sunshine"....La salle est impressionnante, beaucoup plus évasive que Bercy. A vue d'oeil, 20 000 places. Il restait ça et là quelques sièges vides, mais à quelques minutes du speech d'Alicia, l'impression du concert Sold Out était tenace. Situé à peu près en milieu de salle, j'avais une vue parfaite sur la scène. Et petite info au cas ou la tournée débarque sur notre bon Vieux Continent, le son y est presque exceptionnel à ce niveau. Je ne suis pas certain qu'il en soit de même en bas vu le niveau de basse : Dantesque mais parfois limite assourdissant sur certains morceaux. Notamment sur "Let's work"...
La foule est on ne peut plus cosmopolite. Un melting pot qui piaffe, se parle. Il y a comme une sorte de "communion". A ma droite, un couple s'embrasse, consulte le programme à 20 $. Une broutille en comparaison du tambourin, facturé lui, 75 $. Même lors de sa grande époque, je n'ai pas le souvenir d'avoir vu un mechandising aussi intense. Money don't matter 2night ? Mon cul oui...Et franchement, qu'il s'en mette plein les fouilles, no big deal. A ma gauche, un groupe de trois jeunes filles. 20 ans toutes les trois. Après la surprise d'apprendre que je suis un frenchy, elles m'avouent que sans le special "MTV, the Art of Musicology"' elles ne seraient pas là. La consigne du "Wear something purple" sur les tix est à ma grande surprise, plus que de mise.
Pour elles, Prince faisait partie de l'histoire de la musique. Un nom a rangé pour ce qu'il a fait et non ce qu'il demeure. Peu importe qu'elles ne connaissent pas le répertoire en entier. Elles sont persuadés de vivre un "Highlight moment" de leurs vies de jouvencelles. A la fin du concert, l'une d'entre elles, Sabrina, sera en larmes. T'avais une fucking cambrure de rein toi au passage....
IT'S SHOW TIME
Presque trois heures. Presque trois heures de moments sismiques et d'autres, franchement gonflants. Comme ces putains de medleys que je déteste. Tellement frustrant. Il y a même comme une forme de suffisance. "Vous entendez, ça aussi, c'est bibi qui l'a pondu"
Le début du concert est conforme à n'importe quelle track list que vous avez pu lire. "Musicology" et les hits de la période ¨"Purple Rain". D'entrée, ça claque, ça va vite. Très vite. John "spider" Blackwell est vertigineux - je l'ai en face de moi - et Rhonda, ben, elle envoie du lourd. Plus que jamais.
Petite aparté. Nombreux ici, se pâment, regrettent, la période Revolution et son alchimie. Techniquement, il n'a jamais eu un groupe aussi précis. Je ne suis pas musicien mais depuis le Zenith 86, j'ai vu tous ces groupes. Il n'y en a pas un selon moi, qui égale celui-là. Et la guitare rythmique qui manquait cruellement en 2002, enfonce le clou.
Back to the show. Première suprise et coup de massue pour moi, "Shhh". Je ne suis pas fan de slow. Mais là, je me suis senti vacillé lors du solo. Le son ? Vertigineux ! Et il avait l'air de tripoté ses cordes...comme si ses doigts se trouvaient dans l'entre-cuisses de sa dulcinée. Il semblait les effleurer alors que des sons improbables résonnaient dans le Whacovia Center. Orgasmique.
"Controversy". Enfin. La salle est debout, comme depuis le début du concert presque. Je n'ai pas de mots assez forts pour décrire ça. Sexuel, funky en diable, avec un Maceo heureux comme tout. Je suis en sueur, ça part dans tous les sens. Enormissime. Les quelques notes de "A love bizarre"...damn. Rhonda, one more time, give it up 4 u...
Et une cover. Led Zep. "Whole lotta love". Stridente avec un solo, venu d'ailleurs. Surpuissant. Il est en très grande forme. La barrière de la langue n'existant pas, il y a une interactivité avec le public que jamais je n'ai ressenti en Europe. Même si, au niveau de l'ambiance pure, ce que j'ai pu voir à Bercy et même au Zentih, sans parler de la Hollande est sans commune mesure.
Le set unplugged. Sans surprises au niveau des titres. Another highlight. La voix est merveilleuse. Cristalline presque. Ca me ramène à "Adore" qu'il a exécuté un peu plus tôt. Somptueux. De le voir au milieu de cette scène, seul avec sa guitare avec les choeurs monstrueux du public. Frissons garantis. Quelques lignes de "I wanna be u'r lover" aussi.
Autre grosse tuerie de la soirée. "Life o the party". Putain mais putain....Je ne sais plus où j'étais à ce moment là. Quelque chose comme l'essence du funk plânait dans l'air. Les cuivres sont impressionnants. Et Candy....Son rôle est essentiel.
J'ai eu droit à mon "Sign o the times". Gravement chiadé, carré - un peu trop même - mais diantre, que j'ai aimé. Ce morceau restera de toute façon à jamais comme sa griffe ultime selon moi.
"Purple rain". Ce morceau ne me parle plus depuis un bout de temps. Là, il y avait comme un truc dans l'air. Il était comme absorbé par je ne sais quoi. Emotion.
AFTER
Il a pris son pied, c'est évident. Moi aussi. Il maîtrise absolument tout. Il est complice, moqueur, comédien, charmeur, comme toujours. Ses talents de musicien hors pair sont plus marqués que jamais. Tout est - presque - merveilleusement calculé. Il est "in da zone" . J'avais prévu un stylo et une feuille pour la set list, mais ce n'est qu'à la fin du concert que je me suis aperçu que je n'avais rien noté. Comme Stif l'a souligné il y a peu, c'est évident que cette tournée sent le réchauffé. Et je ne vois pas comment il pourrait en être autrement. De sa prestation aux Grammys en passant par le ROHF et ses diverses prestations TV, tout est trop prévisible. La tournée "SOTT" restera un sommet inégalé pour moi.
Mais comme mentionné ci-dessus, il est par moments, vraiment unique. Lorsqu'il redevient le maître ès funky music qu'il sait être, hands down for him. Personne ne lui arrive au sommet des talonnettes.
Censorship is obscene !! =)